Chapelle Sainte-Marie d'en Bas

Patrimoine culturel : Site et monument historique
Patrimoine religieux, Chapelle

La chapelle fut construite à l'initiative de Mère Chantal qui souhaitait fonder un second couvent à Grenoble, dans la ville.
L'accès au couvent de Sainte-Marie d'en Haut était jugé peu commode.

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Dès 1638, elle obtient pour cette fondation le consentement de l'évêque, des consuls et du parlement.
Ce n'est cependant qu'en 1647 que le couvent de Sainte Marie d'en Bas est officiellement fondé et s'installe dans une maison du quartier Très-cloîtres.
Entre 1652 et 1659, les visitandines acquièrent plusieurs autres maisons voisines.
En 1675, elles font bâtir, sur l'injonction de l'évêque de Grenoble Le Camus, un grand corps de logis à toiture mansardée avec une galerie de cloître et un grand escalier à balustres de pierres.
La chapelle du couvent reste longtemps un édifice provisoire, en très mauvais état dans la seconde moitié du XVIIIème siècle.
En 1783, les visitandines font construire une nouvelle église, bénie le 23 février 1786 et dont le plan est original.
En effet le chœur des religieuses est bâti dans le prolongement axial de la chapelle, derrière le maître-autel. Il s'agit d'une disposition unique en France dans les couvents de la Visitation, mais plus courante en Italie. Elle a imposé la mise en place d'un maître-autel à double face, l'une vers la nef, l'autre le chœur.
Le remarquable décor intérieur de la chapelle en fait l'un des plus élégants édifices d'époque Louis XVI en France.
La nef est rythmée par une ordonnance de pilastres en pierres de molasse qui encadrent de grands arcs aveugles.
Les chapiteaux ioniques sont reliés par une guirlande de feuilles de laurier. Une belle frise avec deux guirlandes entrelacées court tout autour de la chapelle.
Les ogives de la voûte sont dessinées « en faisceaux de baguettes liées avec des rubans ».
Le maître-autel, réalisé avec des marbres de différentes couleurs, était d'une grande richesse.
Comme tout le mobilier intérieur, il a disparu au début de la Révolution.
Au-dessus du chœur se trouvaient les chambres des domestiques, des appartements pour les dames retraitantes, la salle pour les ornements, l'économie et la salle des archives.
La façade de la chapelle, bien conservée, présente toujours son beau portail entouré de colonnes doriques jumelées, avec ses pots à feu et son attique « en forme de tombeau » surmonté d'une gloire avec le Sacré Cœur de Jésus.
En 1792, les religieuses sont expulsées et le couvent sert d'arsenal et de magasin d'habillement pour l'Armée.
En 1903, les bâtiments du couvent son détruits.
Seule subsiste la chapelle qui accueille en 1906 le premier Musée dauphinois.
Ce musée est transféré en 1968 dans l'ancien couvent de Sainte Marie d'en Haut.


Tarifs

Gratuit.

Périodes d’ouverture

Du 01/01 au 31/12, tous les jours.
Fermetures exceptionnelles les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.
Visible de l'extérieur.

Équipements et caractéristiques

  • Animaux refusés

Bons plans

La chapelle abrite le Théâtre de Sainte-Marie d'en Bas.

À voir aussi

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