Midi-pile, une histoire de méridiennes

HISTOIRE & SECRETS #1


 

 

Amoureux du patrimoine caché, nous vous dévoilons l’histoire de détails architecturaux et du patrimoine de la Métropole grenobloise.

Pour ce premier article de la série, découvrez le point commun entre le Soleil, Stendhal et la Place de Gordes  : la méridienne !

Il en existe plusieurs exemplaires dans la ville de Grenoble, dont deux discrètes placées pourtant dans des lieux de passage très fréquentés. Outil de mesure du temps, la méridienne donne le midi solaire grâce à un gnomon, tige de métal munie d’un œilleton laissant passer les rayons du soleil.

La précision d'un horloger

La première est située dans l’angle de la rue Philis de la Charce, sur un ancien immeuble construit par les Dominicains en 1787.

Cette méridienne est installée en 1850 par Joseph Chavin, maître horloger, dont le magasin était situé juste en face, afin de pouvoir remettre les pendules à l’heure tous les midis. C’est son père qui a fondé ce magasin, dans une maison que venait de se faire construire Chérubin Beyle, lui-même père du futur Stendhal.

La méridienne de Chavin est simple et élégante, indiquant le premier jour de chaque mois par un trait, ainsi que la ligne de l’équinoxe. Le huit étiré permet de prendre en compte les variations saisonnières du soleil, indiquant ainsi le temps solaire moyen.

Élegantes et intemporelles

La deuxième méridienne, celle de la Place de Gordes, fonctionne sur le même principe bien que l’on trouve, en plus, les signes du zodiaque et le midi de Paris grâce à la ligne verticale de droite.

Cette méridienne est aussi beaucoup plus grande, près de 3,50 mètres. Elle avait été conçue pour son premier emplacement, la baie centrale de l’oriel de l’ancien Parlement du Dauphiné . Petit détail rappelant cette localisation, les angles sont brisés en haut de la plaque en pierre de l’Échaillon. Conçue par Alphonse Blanc, elle est installée en 1833, puis déplacée en 1920 sur la façade de l’hôtel de ville d’alors. Peu remarquée à Grenoble, elle a une sœur célèbre à Chambéry, la méridienne de la place Saint-Léger. Elle aussi réalisée par Alphonse Blanc.

Pour en savoir plus, interrogez les passionnés de l’Association Tournesol. Elle est à l’origine de la sauvegarde et de la restauration de nombreux cadrans solaires et méridiennes de la région alpine, en particulier ceux de la Casamaures.

Pour aller plus loin, suivez le guide lors de la visite À la découverte de l’Horloge Solaire programmée régulièrement par l'Office de Tourisme. Cette horloge est située dans l’escalier d’honneur de l’actuel établissement scolaire Stendhal.

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